12 aout, fête de Sainte Jeanne Françoise de Chantal

“Prière d’abandon” de Ste Jeannne de Chantal

« Seigneur, Bonté Souveraine, je m’abandonne entre Tes bras, dans les joies et les peines.
Conduis-moi où il Te plaira, je ne regarderai pas le chemin à suivre, je ne regarderai que Toi, ma Providence, ma Force, mon Rempart.
Je ne regarderai que Toi qui me guides comme une vraie mère.
Je suivrai le chemin que Tu me traces, sans jamais regarder, ni éplucher les causes des événements, sans me poser trop de « pourquoi ». Les yeux fermés, je ferai Ta volonté et non pas la mienne.
Je me tiendrai en repos, sans désirer autre chose que ce que Tu m’inspireras de souhaiter.
Je T’offre cette résolution, Seigneur ; je Te demande de la bénir.
J’y serai fidèle, en me méfiant de ma faiblesse, et en m’appuyant sur Ta Bonté, Ta Libéralité (générosité), Ta Miséricorde.
Seigneur, j’ai une confiance totale en Toi.
Amen. »

Née à Dijon en 1572. Jeanne-Françoise épouse le baron de Chantal, avec qui elle forme un ménage heureux et assez mondain. Elle devient veuve à 28 ans, lorsque son mari est victime d’un accident de chasse. Dans sa douleur, elle va être “sauvée” par la rencontre de François de Sales. Les grandes qualités de cette femme – excellente épouse et mère, “d’esprit clair et de jugement solide” – allaient trouver leur consécration dans la vie religieuse. L’évêque de Genève exercera sur sa fille spirituelle une influence décisive dont témoigne une importante correspondance spirituelle. Jeanne-Françoise, d’une force d’âme peu commune, était aussi de nature très autoritaire. François de Sales sera son guide providentiel pour la rendre “souple” à la Volonté de Dieu et au service du prochain. De l’intime de son être, elle se prépare à la nouvelle tâche de sa vie. En 1610, elle fait héroïquement ses adieux à son père et à ses quatre enfants. Elle est prête désormais à fonder l’Ordre de la Visitation.

Son projet initial était la visite et le service des malades et des prisonniers, en faisant le lien entre la vie contemplative et l’apostolat auprès des plus déshérités. Toutefois, la mentalité de l’époque n’était pas favorable à un tel projet, surtout concernant les femmes. C’est ainsi que la nouvelle Congrégation des Visitandines sera obligée de demeurer “cloîtrée”. Cependant le projet audacieux de Jeanne-Françoise de Chantal et de François de Sales préparera le terrain à d’autres congrégations apostoliques féminines. La fondatrice passe le reste de sa vie à établir à travers toute la France des couvents de Visitandines : à sa mort on en dénombrera 80. L’intrépide supérieure aura le bonheur de faire une autre rencontre : celle de Vincent de Paul. Madame de Chantal, après avoir été épouse, mère, veuve, religieuse, fondatrice, termine sa vie à Moulins dans l’Allier, le 13 décembre 1641. Son tombeau se trouve près de celui de son père spirituel saint François de Sales, dans la basilique de la Visitation à Annecy.